Le départ
Je suis sujet de vous
De votre image, de votre souffle
Le monde est tel il parait
Exister car les autres
On nage toujours autant
Et moi, resterai-je si longtemps
Je me tiendrai debout
Malgré mon désir de vous
J’apporterai vos restes
Au gardien d’où vous êtes
Et j’ai pu lire sur ton visage
La dernière tranche de notre histoire
Et j’en garderai en hommage
Ce souvenir de douceur
Au troisième océan
Tous les témoins de ces instants
Me traitent volontiers d’absent
Que puis-je pour me distraire
Si je m’égare de vous
Ne soyez pas jalouse
Si je vous disparais
A jamais, à jamais
Et j’ai pu lire sur ton visage
La dernière tranche de notre histoire
Et j’en garderai en hommage
Ce souvenir de douceur
Je dirai, aux gens de passage
Aujourd’hui, vous êtes ailleurs
Je déduirai, de ce naufrage
Rien ne vaut votre odeur
Et mon âme, et votre âme, se rejoindront
J’en dessine un atout cœur
Je me sens bien maintenant
La dernière trouvaille
J’aime tes poèmes, si frêles, si blancs
Toujours les bons thèmes résonnent au vent
T’es l’histoire d’un gars qui bâtissait tout l’temps
L’imaginaire d’un rêveur qui me ressemble
Tous ces gens que j’aime ont-ils vraiment
Des histoires, des je t’aime, assurément
Tu es le plus beau, le plus beau des instants
Ma plus belle trouvaille depuis longtemps
Elle vit de ce monde innocent
Dans le camp de la rose
Et imagine en même temps
Les changements qu’on s’impose
La bataille des imprudents, ces hommes que l’on déteste
Ne viendront pas à bout de toi, c’est une promesse
Nous élèv’rons quand ils s’ront là un nuage de tendresse
Un genre de réserve à sentiments
De l’union de ces deux jeunes gens
Un peu Eve, un peu Adam
Tu confirmeras, tu es
La vallée des gens qui dansent tout l’temps
Ces métiers qui font tant de choses, ces histoires à l’eau de rose
Ca m’rappelle le Paris à bretelles, que j’n’ai jamais connu
Je dirais d’elle qu’elle est ce paradis sur terre
Mon plus beau présage depuis longtemps
Elle vit de ce monde innocent
Au parfum de la rose
Elle imagine en même temps
Les changements qu’on s’impose
Et la vie y sera un temps
Un vestige d’une chose
Et pourtant, on dirait pourtant
Un plaisir, une dose
Je te quitte ma route
Je te quitte, ma route
Et les rêves de toi
Comme une vie entre doutes
Je ne fais que voir
Les signes de déroute
Je ne t’en veux pas
J’imagine que tu n’voulais pas
Que je meure dans tes bras
Mais moi, je ne pense qu’à ça
Je te sais si trouble
A mesure des pas
Que j’entreprends dans cette cour
Hélas, je ne vois
Pas d’autres moyens d’en découdre
Sur ce terrain là
Avoues, tu t’interroges
Ai-je perdu mon âme
Est-ce le dessous des larmes
Mon corps est dans ce monde
Mon esprit vagabonde
Ai-je perdu l’éclat
Qu’on me donnait déjà
Affolé, je veux rompre
Avec tant d’illusions
J’aime le risque, les parcours
De ces gens de combat
Je me demande bien si un jour
Je serai de ceux-là
Si je ferai preuve de bravoure
Je suis bien singulier
Et je ne sais pourquoi
Je devrais peut-être méditer
Sur ce qui m’rend comme ça
Mais je préfère assumer
Tous ces purs moments
Sans compromis, demi-mesure
Ai-je perdu mon âme
Est-ce le désir de vague
Mon corps est dans ce monde
Mon esprit vagabonde
Ai-je perdu l’éclat
Qu’on me prêtait déjà
Je trempe dans l’affection
Toujours plein d’illusions
Je te quitte, cette route
Et me trouve moi
Avant que tu me dégouttes
Je te le dis en face
Tu n’es qu’erreur dans ma vie
Et moi, je veux vieillir
Dans mon ombre
Au-delà de vos tracas
Je me démène et je détache
Ce qu’on dit de moi
De mes valeurs, de mes combats
Jamais ne suivent à la trace
Ce qu’ils voudraient de moi
Au-delà de vos regards
Moi je touche le chômage
Toi tu paies mon repas
Ce qu’elle pensait de moi
A nos débuts, ma chère
Ce qu’on voyait en moi
Un esprit qui se perd
Mais je ne vois de ce monde
Que des hommes qui paraissent
Et je garde dans mon ombre
Vos sourires, vos promesses
Mais je ne vois de ce monde
Que de foutues faiblesses
Et qui bordent et se fondent
La douceur de vos caresses
Au-delà de vos passions
De vos visages, qui de raison
Médisent de moi
De mes accords qu’on n’entend pas
De mes histoires qu’on ne sait pas
Comme je vis chaque fois
En traînant, d’un air
Résolu, malgré ça
Malgré toute cette misère
Mais je ne vois de ce monde
Que des hommes qui paraissent
Et je garde dans mon ombre
Le souvenir de vos gestes
Mais alors je dénombre
Tant de vives promesses
Et je dirai à ce monde
Combien je le regrette
Simplement
Je n’ai pas de voix, de souffle, pour m’accrocher à vous
Tous ces gens en bas, debout, jettent un air devant nous
Je n’ai pas de joie, de foudre, qui balance entre nous
Tous ces gens qui disent de vous mettent un verre devant nous
Et même on finira par s’aimer simplement
A traîner dans les bars et s’enfuir comme avant
Peut-être on arriv’ra à oublier le temps
Toutes ces villes entières qui sentaient bon les gens
Je n’ai pas de toi, de vous, tous ces gestes en dessous
Tous ces gens si fous, si saouls, qui se jettent à ton cou
J’aime ton image si floue, tout est beau devant vous
Qu’ils se prennent pour vos joues, ces poètes à 2 sous
Et même on finira par s’aimer simplement
A traîner dans les bars et s’sentir comme avant
Et on finira par s’regarder, pourtant
Si je ne puis, je dois vous aimer maintenant
Et même on finira par s’aimer comme avant
A sortir les grands soirs et s’offrir ces instants
Et on s’enivrera pour oublier le temps
Qui se prélasse déjà devant tous vos amants
Pari au ciel
On pourra espérer ce petit tour ensemble
Fleurir dans les nuages, cette petite innocence
On aura dessiné cet homme comblé d’absence
mourir dans cette ville, libérer l’inconscience
On pourra pardonner, partir dans tous les sens
Attraper tous les trains, partager tous les temps
Du présent on ferra ce grand rassemblement
Et même on finira par s’aimer simplement
On saura dessiner des villages sans frontières
Allumer la pitié, adopter l’univers
On causera à ce Dieu, il nous parlera d’elle
Elle qui était si belle, dans la fraîcheur d’antan
Le ciel est dans Paris
Le dimanche, je m’entraîne
Le ciel est dans Paris
Et le soir, je t’emmène
Le ciel est dans Paris
Et le soir, je t’emmène
Le ciel est dans Paris
Crois-tu qu’c’est nécessaire
Le ciel est dans Paris
Et le soir, je t’emmène
A part ça que puis-je faire, on vit seul, c’est affolant
Ces hommes maladroits et tous ces corps en mouvement
Qui s’entassent sur cette terre et colorent les instants
Nous saurons apprécier les bienfaits du silence
Nous n’serons plus soumis à nous tous, évidement
Y’aura point de ces rouages et de ces maniements
On s’lira des contes jadis anarchisants
Toujours prêts au voyage, tard, nous dans’rons ensemble
Le ciel est dans Paris
Le dimanche, je m’entraîne
Le ciel est dans Paris
Crois-tu qu’c’est nécessaire
Le ciel est dans Paris
Et le soir, je t’emmène
Balance
Parc’que dans son âme, il y a
Ce petit pois que nous n’avons pas
Ou même qu’il dépasse les cinquante
Nous qui planchons à cinq pour cent
Il y a du Ferré dans sa tête
Il t’align’rait aux échecs
Et il mourra peut-être moins con qu’toi
Ce p’tit gars, qu’tu vois là
I’s’balance, ce gars-là
I’m’dépasse, ce gars-là
Car lui c’qu’il voit, c’est pas comme toi
Il y a du mouvement quand ça bouge pas
Il voit le monde là où il n’y en a pas
Il parle à ceux que tu ne vois
Pour nous, la peur est le paraître
On mime les gens, on les observe
Les changements, lui les aime pas
Tout doucement, il s’en remet
Si vous croisez son regard
Vous y verrez un homme ailleurs
Les gens qui le voient par la fenêtre
Il rit et les montre du doigt
Et quand bien même, on le distrait
Lui préfère se balancer
Et je l’aime, ce sourire, son rêve
Moi j’suis comme tous ces gens qui n’ont pas
Mais alors, bénissez-moi
Et pour lui, tout est poème
Avec son allié, il s’élève
Voir si les gens qui sont en bas
Pourront un jour lui dire je t’aime
Plus jamais ça, il se dira
Plus jamais, il viendra sur terre
Et il mourra p’t’être moins con qu’toi, ce p’tit gars qu’tu vois là
Et loin de vous, je ne suis vous
Je suis un être bien innocent
Et loin de vous, je vous dis tout
Je ne resterai pas si longtemps (bis)
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